EDITIONS LUNETTES - Favoriser les échanges culturels
   
 
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Pour beaucoup, l’idée de “frontière” évoque spontanément celle, négative, de “limite”. Les frontières seraient, par définition pourrait-on dire, ce qu’il faut abolir. On oublie souvent alors de préciser de quelles frontières il s’agit : géographiques, politiques, culturelles, … ?

Mais cet oublie n'est pas genant, si, comme le pensent certains, toutes les frontiéres doivent être abolies. Derriére ce genereux principe, on devine aisement, le prjot (certains disent utopie) d'une "humanitée unifiée". Ce projet lui même repose sur l'idée diffcilement contestable en elle même selon laquelle, ce sont toujours les differences culturelles, religieuses, nationales, regionales, et autres,  dont les frontiéres ne sont que des symboles, qui sont à l'origine des conflits entre les hommes.

Les frontiéres, quelles que soient leurs natures alimenteraient donc les guerres entre les hommes, et les racismes en tous genres.

Mais ne nous y trompons pas : si la République universelle — pour lui donner l’un de ses noms les plus usités — est, sinon théoriquement impossible.

ce n’est pas seulement parce que sa réalisation se heurte à des obstacles structurels, par exemple politiques ; c'est aussi parce que son bien-fondé ne fait pas lui-même l’unanimité. 

On peut en effet penser que l’institution d’un État mondial, même si elle était réalisée de fait, ne supprimerait pas les frontières les plus inébranlables : celles qui sont présentes dans les esprits des hommes. En outre, certains — les plus “réactionnaires” peut-être —estimeront que si les frontières peuvent effectivement être considérées comme les causes principales des conflits humains,elles ont en revanche l’avantage d’assurer à chaque communauté, politique, religieuse ou autre son
idenditié.

De ce fait "les editions lunettes" se veut un cadre de dialogue qui permettra de mettre en exergue le besoin d'un échange culturel et d'une compréhension mutuelle à l'échelle mondiale: le partage de toutes nos cultures. Un tel échange et une telle compréhension sont , aujourdhui, plus que jamais nécessaires.

En effet, la conviction des "editions lunettes" est que sans un dialogue mondial qui passe par une internationalisation des règles du jeu économiques et institutionnelles, les pays courent deux risques contradictoires, mais qui peuvent se cumuler: la marginalisation et l'uniformisation.

On peut craindre que, faute d'une vie culturelle affirmée, certains pays cessent d'appartenir au monde, soit parce qu'ils auront perdu toute singularité, soit parce qu'ils auront été marginalisés. 

Nous pensons en effet que le dialogue culturel est le meilleur lieu pour un dialogue égalitaire: toutes les cultures se valent si toutes les économies ne se valent pas et chacun peut s'affirmer à travers sa culture.

Parler de démocratisation de la culture revient à rappeler deux nécessités: celle de l'enracinement culturel de la démocratie et celle de la démocratisation de la culture.

Aujourd'hui il y a en Afrique une nouvele perception des droits (droit de l'homme, droit du citoyen, droit de la collectivité . . .). Le champ de la démocratie a été même incontestablement élargi. Mais faut-il pour autant penser qu'il existe maintenant une sorte de supermarché de la démocratie, où l'on irait acheter son produit démocratique adaptable, sans autre forme de procès? Si on ne fait pas attention, le risque est de compromettre définitivement les chances de survie des processus démocratiques en cours dans les pays africains, par imitation d'un modèle exogène. II y a donc nécessité d'un enracinement culturel des processus de démocratisation. Cette "enculturation" de la démocratie dépend de plusieurs facteurs.

D'abord le facteur économique: un homme qui a faim n'est pas un homme libre, il ne peut opérer un choix qu'en fonction des besoins élémentaires de sa survie. Les séances de campagnes électorales qui se sont déroulées à l'échelle continentale où l'on fait miroiter l'abondance et la fortune renvoie à d'autres formes de chantage, qui finissent par assujetir le libre choix des peuples au bon vouloir des puissants. Le corollaire c'est qu'il faut tout faire pour lutter contre les aspects de ce sous-développement économique pour enraciner de façon durable les processus de démocratisation sinon les Africains auront simplement les pailettes.

Le deuxième facteur, c'est l'éducation. II est difficile d'imaginer une démocratie véritable et durable sans adhésion consciente, libre et volontaire. L'éducation, tant l'éducation formelle et non-formelle, contribue à favoriser le libre choix en fonction d'une meilleure compréhension des enjeux politiques et des intérêts réels du peuple. Elle permet aussi l'exercice du contrôle du pouvoir dans le cadre de contrepouvoirs mis en place. Car bien souvent, ceux qui votent n'ont pas, au-delà du vote, de prise sur le devenir de cette vie politique qu'ils ont mise en route. A ce niveau déjà, certaines formes artistiques peuvent avoir un rôle d'éducation et de formation: c'est une manière pour l'art, la culture de venir en appui à cet enracinement culturel des processus de démocratisation.

Le troisième facteur, c'est la prise en compte de l'ensemble des populations. On ne peut raisonnablement parler de la démocratie quand une seule partie du peuple, et parfois même minoritaire, comme en Afrique du Sud, décide pour le reste du peuple. La démocratie ne doit pas être l'affaire d'une classe intellectuelle et politique coupée des vraies préoccupations de la majorité du peuple

 
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